COURS DE SCIENCES NATURELLES

Nous allons essayer de retracer succinctement, pour nos lecteurs, l’intéressante séance qui retint vendredi dernier, pendant une heure et demie, l’attention d’un public empressé.
On doit faire deux chapitres du programme de cette soirée : l’un, rétrospectif, comprenant un résumé des notions acquises dans les leçons précédentes sur la cosmographie, la géologie, la paléontologie ; l’autre abordant l’étude du règne végétal comprenant l’exposé méthodique des branches diverses de la science des végétaux : la botanique, et se terminant par l’étude de l’élément végétal, la cellule ; et de ses transformations : les fibres et les vaisseaux.
Plaçant d’abord, en esprit, les auditeurs en présence de l’immensité sans bornes de l’Univers, le professeur nous montre la Terre, atome imperceptible, gravitant autour d’un centre : notre Soleil. Ainsi notre planète n’est pas le centre du monde ; son rang est bien modeste, au contraire ; et, dans le groupe dont elle fait partie, elle est une des plus petites. Si éloignée qu’elle soit de son soleil, celui-ci est bien plus éloigné encore des autres soleils qui peuplent l’espace. Quelle grandeur, quelle puissance la science nous révèle dans la Création !
[…]
Une ingénieuse projection nous permit de saisir le véritable rapport entre l’épaisseur de ces diverses parties de notre enveloppe terrestre. Combien est mince cette croûte solide par rapport à la masse incandescente intérieure ! Que nos océans semblent peu profonds, si on les compare au diamètre total ! Et notre atmosphère, où resoirent les plantes et les animaux, où l’homme naît, s’agite et meurt, qu’est-elle en effet, sinon un bien mince duvet ?
[…]
Nous ne doutons pas de l’intérêt qu’offriront à ce point de vue les notions élémentaires de botanique que M. Reynaud met au programme des séances de son Cours de Sciences Naturelles.
Avec le secours des projections qui permettent de rendre tous les détails visibles à tous les yeux, avec des descriptions simples et claires, avec l’art de mettre en relief les grands traits, les lignes principales d’un tableau ou d’un ensemble, les sujets les plus complexes peuvent être heureusement abordés ; et le succès que notre vulgarisation a su rendre durable dans l’enseignement ardu des sciences physiques ne lui fera pas défaut dans les branches attrayantes autant qu’utiles des sciences naturelles.
En présence d’un aussi vaste horizon que celui qu’embrasse l’ensemble du règne végétal, M. Reynaud devait d’abord limiter par des jalons précis le champ qu’il ambitionne de parcourir. C’est ainsi qu’il indique, dès le début, les divisions principales qui forment comme autant de chapitres de l’histoire des plantes :
L‘organographie et la physiologie végétales, […]

La classification des plantes, ou la science de les réunir en groupes naturels : […]

La botanique appliquée, qui considère les végétaux au point de vue des applications dont ils sont susceptibles dans l’industrie et dans les arts.[…]
Enfin, le botaniste veut conserver les précieux spécimens qu’il a recueillis ; il collectionne les plantes et forme des herbiers, fruit de ses herborisations, éléments de ses études ultérieures, souvenirs aimés de ses laborieuses excursions.
L’espace nous manque pour aborder ici l’importante étude des éléments du végétal qui termina la leçon de vendredi :
la cellule, atome vivant, dont la fécondité prodigieuse crée les plus humbles comme les plus gigantesques végétaux
les fibres, […]
les vaisseaux, […].

COURS DE SCIENCES PHYSIQUES
DE LA VILLE DU PUY
Séance du vendredi 5 février
(A 8 heures précises)

Le sel marin ou chlorure de sodium
la soude et la potasse.
Le soufre : l’acide sulfureux et l’acide sulfurique