Les Pantomimes lumineuses
Le spectacle des Pantomimes lumineuses d’Émile Reynaud a été inscrit au Registre ''Mémoire du monde'' de l’UNESCO en 2015. Il s'agit d'un spectacle inédit dans lequel on retrouve des éléments préexistants des spectacles de lanterne magique et de la pantomime scénique. Émile Reynaud développe et complexifie les techniques de décomposition du mouvement déjà utilisées sur les jouets optiques et pour son Praxinoscope qui utilise le principe de la compensation optique. Il écrit les scènes, peint les différentes phases du mouvement sur une bande souple, perforée et de longueur indéfinie qui préfigure la pellicule de cinéma. Il anime manuellement les images projetées à l'aide d’un appareil qu'il appelle le Théâtre optique, pour lequel il avait déposé un brevet le 1er décembre 1888. Les projections sont accompagnées d’une musique originale composée par Gaston Paulin.
Le 28 octobre a été instaurée ''Journée mondiale du cinéma d’animation'' à l'initiative de l’Association internationale du film d’animation (Asifa), en hommage à la première représentation des Pantomimes lumineuses au Musée Grévin.
5 Pantomimes lumineuses réalisées entre 1888 et 1893
et 3 Photo-Peintures animées réalisées entre 1896 et 1898 pour le Théâtre optique.
Seules les Pantomimes Pauvre Pierrot et Autour d’une Cabine ont été conservées. Plusieurs copies grandeur nature et adaptations cinématographiques ont été réalisées. Voir notre dossier Synthèse des reconstitutions de Théâtre optique et des adaptations de Pantomimes lumineuse.
Un Bon bock
Scène comique, peinte en 1888.
Dates de représentation au Musée Grévin : novembre 1892 - février 1894 et décembre 1894
Pauvre Pierrot
Pantomime, peinte en 1891
Dates de représentation au Musée Grévin : novembre 1892 - février 1894
La bande originale a été prêtée en 1926, puis donnée en 1928 par la famille Reynaud au Conservatoire National des Arts et Métiers (CNAM). Elle est conservée aux Archives Françaises du Film du CNC. Plusieurs copies grandeur nature et adaptations cinématographiques ont été réalisées[1].
Note
[1] Voir notre dossier Synthèse des reconstitutions de Théâtre optique et des adaptations de Pantomimes lumineuses
Autour d’une cabine ou Mésaventures d’un copurchic aux bains de mer
Scène comique, peinte en 1893
Dates de représentation au Musée Grévin : décembre 1894 - mars 1900
La scène finale de la bande (16 poses) a été donnée par la famille Reynaud à la Cinémathèque de Prague en 1926. Le reste de la pantomime a été vendue par la famille Reynaud en octobre 1948 au CNC, pour la Cinémathèque française, où elle est conservée. Plusieurs copies grandeur nature et adaptations cinématographiques ont été réalisées[1]. Une copie des 16 poses finales ont été offertes à la famille Oudart-Reynaud par le Musée des Techniques de Prague en 1996.
Note
[1] Voir notre dossier Synthèse des reconstitutions de Théâtre optique et des adaptations de Pantomimes lumineuses
Un Rêve au coin du feu
Scène comique, peinte en 1893
Dates de représentation au Musée Grévin : décembre 1894 - juillet 1897
Les Photo-Peintures animées
3 Photo-Peintures animées pour le Théâtre optique, dont 2 réalisées à l'aide du Photo-Scénographe, réalisées entre 1896 et 1898.