Un Rêve au coin du feu
Par Christelle Odoux le jeudi 11 décembre 1902, 11h15 - Les Pantomimes lumineuses - Lien permanent
Scène comique, peinte en 1893
Dates de représentation au Musée Grévin : décembre 1894 - juillet 1897
Nombre de poses : 400
Longueur : 29 mètres
Durée : environ 12 minutes
Musique : Gaston Paulin
Décor : un salon de château, grand fauteuil à droite, petit fauteuil à gauche.
Personnages : le chat, le domestique, le fêtard, le génie du Feu, la mère du fêtard, la jeune femme, le rival jaloux.
Un gros chat blanc entre lentement dans un salon à cheminée monumentale (maigre feu), fait quelques tours, saute sur un grand fauteuil et s'y pelotonne.
Un domestique en livrée, portant le chapeau (haut de forme gris) et le manteau de son maître, entre à son tour, dépose les effets sur le dossier du fauteuil. Fuite du chat.
Entre le fêtard, l'air fortement préoccupé. Son visage exprime l'anxiété, la lassitude, l'énervement, il a des gestes d'impatience. Il arpente la pièce en réfléchissant, saute dans le grand fauteuil, s'y enfouit, les pieds au feu ; on ne le voit plus, il s'endort.
Dans l'âtre, insensiblement, le feu se ranime, devient ardent, les flammes montent jusqu'en haut de la cheminée, forment de grandes volutes, d'où se dégage une apparition effrayante : le Génie du Feu, qui après avoir joué quelque temps avec les flammes et les matières incandescentes, disparaît.
Les flammes se contournant, finissent par former une sorte d'écran, sur lequel le fêtard voit défiler devant ses yeux, une partie de sa vie passée. Il se voit – tout petit dans un berceau auprès duquel sa mère est assise et le berce – plus grand, filant à bicyclette – agenouillé auprès d'une femme – recevant d'un rival un soufflet sur la joue.
Le bruit du soufflet réveille le dormeur. L'apparition s'évanouit, le fêtard se lève, se frotte les yeux, puis d'un geste énergique, signifie sa volonté de se battre avec son insulteur. Il met son chapeau sur sa tête, son pardessus sur son bras, tandis que la chat reparaît et vient se frotter contre les jambes de son maître.
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Sources
- La Vérité sur l'Invention de la Projection animée, Émile Reynaud, Sa Vie et ses Travaux - Maurice Noverre - 1926
- Émile Reynaud, Peintre de Films - Coll. Les Maîtres du Cinéma - Cinémathèque Française 1945 - P67