4ème de couverture :

Avril 1910... Chaque soir, un homme seul, fatigué, se dirige subrepticement du côté du quai des Tuileries, à Paris. Les bras chargés de petits paquets, il marche furtivement, un peu apeuré. Arrivé au bord de la Seine, avec d’infinies précautions, il se déleste de ses encombrants colis. Les paquets ! Ce sont des rouleaux de milliers d’images coloriées. Des films que nous ne verrons jamais.
Mais qu’a-t-il à se reprocher ? Rien. Rien que d’avoir fait preuve de génie. Rien d’autre que d’avoir trente ans plus tôt inventé le cinéma. Cet homme de 66 ans, ruiné, s’appelle Émile Reynaud. Inventeur de la photo-peinture, créateur de la projection animée, l’ingratitude de ses contemporains l’a conduit au pire.
C’est en 1877 au 39, place du Breuil au Puy-en-Velay qu’Émile Reynaud inventa le praxinoscope. En découvrant la compensation optique, il venait de poser la première pierre de l’édifice du cinématographe.
Puis Reynaud dans son petit atelier de Montreuil[1], après de longues années de balbutiements, inventa le cinéma d’animation et le film perforé. « Ce n’est qu’en 1889 que Lumière et Edison découvrent le Théâtre optique d’Émile Reynaud et sa fameuse bande perforée actionnée par un pédalier de bicycle !... Et c’est donc bien Émile Reynaud qui a inventé le cinéma puisque la bande perforée est le chaînon manquant ». Les Lumière vont donc s’approprier l’invention de Reynaud sans aucun complexe et dans la plus stricte illégalité.
L’ouvrage de Bernard Lonjon nous éclaire longuement sur ce personnage : brillant inventeur, habile bricoleur, génial scientifique, professeur de talent, bon fils, père digne.

Bernard Lonjon, né à Borne (Haute-Loire) en 1951 a exercé son métier d’informaticien en Région parisienne et a publié des ouvrages professionnels (Informatique année 00, 1999) ou de recherches littéraires : Edouard Gazanion, poète vellave à l’assaut de Montmartre.

Retour vers la page Biographie

Note

[1] Émile Reynaud, de retour du Puy-en-Velay, s'installe directement à Paris