Mot clé - Théâtre optique

Le Théâtre optique

Le Théatre optique - Illustration publicitaireBreveté par Émile Reynaud en 1888, le Théâtre optique permet à l’action de ne plus être contrainte à un mouvement cyclique et la narration peut être développée sur plus de 10 minutes. Ce sont alors de véritables petits dessins animés (alors appelés Pantomimes lumineuses) qu’Émile Reynaud propose au public du Musée Grévin dès le 28 octobre 1892. Émile Reynaud est le premier à utiliser la perforation pour un appareil de projection d'images animées. Il obtient une médaille de bronze à l'Exposition universelle de 1889 pour l'ensemble de ses inventions.

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Brevet d'invention N° 194 482 (1888 - Le Théâtre optique)

Description annexée à la demande d'un brevet d'invention de 15 années,
faite par E. Reynaud, fabricant d'appareils et jouets d'optique, 58 rue Rodier à Paris,
à la date du 1er Décembre 1888 pour un appareil dit :
Théâtre optique.

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La Nature n°999 – 23 juillet 1892 – Page 127

Illustration de couverture de la Nature

Le Théâtre optique
de M. Reynaud

Par Gaston Tissandier

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Les Pantomimes lumineuses

Les Pantomimes lumineuses - Affiche de Chéret Le 28 octobre 1892[1], Émile Reynaud projette pour la première fois au public du musée Grévin à Paris, les Pantomimes lumineuses. Les Pantomimes, c'est à la fois l'ensemble du programme qu'il présentera jusqu'en 1900, mais aussi chacune des saynètes de dessins animés et par extension, leurs bandes de projection respectives.

Le spectacle des Pantomimes lumineuses d’Émile Reynaud a été inscrit au Registre Mémoire du monde de l’UNESCO[2] en 2015. Il s'agit d'un spectacle inédit dans lequel on retrouve des éléments préexistants des spectacles de lanterne magique et de la pantomime scénique. Émile Reynaud développe et complexifie les techniques de décomposition du mouvement déjà utilisées sur les jouets optiques et pour son Praxinoscope qui utilise le principe de la compensation optique[3]. Il écrit les scènes, peint les différentes phases du mouvement sur une bande souple, perforée et de longueur indéfinie qui préfigure la pellicule de cinéma. Il anime manuellement les images projetées à l'aide d’un appareil qu'il appelle le Théâtre optique, pour lequel il avait déposé un brevet le 1er décembre 1888. Les projections sont accompagnées d’une musique originale composée par Gaston Paulin.

Notes

[1] Le 28 octobre a été instaurée Journée mondiale du cinéma d’animation à l'initiative de l’Association internationale du film d’animation (Asifa), en hommage à la première représentation des Pantomimes lumineuses au Musée Grévin.

[2] Voir sur le site de l’UNESCO

[3] La Compensation optique chez Émile Reynaud, Christelle Odoux, Bulletin de Liaison de l’association Les Amis d’Émile Reynaud, n°47, Septembre 2011

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Synthèse des reconstitutions de Théâtres optiques et des adaptations de Pantomimes lumineuses

A l'origine...

Émile Reynaud a revendu ou détruit l’ensemble de ses appareils et presque toutes les bandes de ses Pantomimes lumineuses, vraisemblablement autour de 1910.
Plusieurs reconstitutions de Théâtres optiques ont été réalisées à partir de 1945, mais ces appareils ne peuvent pas projeter les bandes originales qui sont trop fragiles. Deux solutions ont été choisies pour montrer ces images : la copie projetable à l'aide d'une reconstitution de Théâtre optique au format des bandes originales et l’adaptation au format cinématographique. Les copies projetables sont donc toutes liées à des reconstitutions de Théâtres optiques, les adaptations cinématographiques sont, elles, généralement liée à un documentaire sur Émile Reynaud ou sur le pré-cinéma.
Les adaptations cinématographiques réalisées par Julien Pappé et les Studios Magic-Films ont un statut indépendant.
Tous les décors pour les différentes reconstitutions et adaptations sont refaits.

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