Description du château par Bernard Lonjon[1] :

C'est en suivant la Gagne après avoir quitté le village de Noustoulet, sur la route qui mène du Puy-en-Velay à Saint-Julien-Chapteuil, que l'on découvre les majestueuses tours recouvertes d'ardoise de ce château qui a subi de multiples évolutions depuis sa prime construction au XIe siècle. Ce castel est une masse imposante, hérissée de pignons, cuirassée d'épaisses murailles ajourées de meurtrières et de fenêtres à meneaux dont les fines moulures révèlent l'époque lointaine où elle fut élevée.
Érigé par la famille Pons de Goudet, ce château fut donné en héritage deux siècles plus tard à Hugon de La Tour Saint-Vidal qui avait épousé Catherine de Goudet, dont il reste encore aujourd'hui les armoiries dans l'entrée principale du château. Ce sont ses descendants (et notamment Antoine 1er de La Tour Saint-Vidal, fils de Vidal-Hérail et de Guillemette d'Albon) qui au XVIe siècle entreprirent les plus grands travaux en érigeant une aile supplémentaire et en intégrant les communs qu'ils firent relier par une galerie à deux niveaux dont il reste aujourd'hui quelques vestiges de piliers et d'arcatures. C'est là que fut percé le monumental porche d'entrée.
Actuellement, le château est composé de deux bâtiments distincts se faisant face, séparés par une cour d'honneur. Le manoir primitif à gauche est flanqué de deux tours rondes et précédé d'une belle avenue le long d'une verdoyante prairie qu'arrosent les eaux cristallines de la Gagne. À droite est la bâtisse érigée par Antoine de Saint-Vidal qui était reliée à l'époque à l'autre par un troisième corps de logis d'où était pratiquée l'entrée dont il reste quelques vestiges d'embrasures.
Au cours des XVIIIe et XIXe siècles, il changea plusieurs fois de maîtres. Se succédèrent notamment Charlotte de Rochefort-d'Ally, Jean d'Aureille, comte de Bouzols, Guillaume Bertrand, vice-président du tribunal civil du Puy-en-Velay, Maurice de Veyrac, Gustave, marquis Pons de Frugières, maire de Saint-Germain-Laprade de 1853 à 1858 qui le céda à Claude-Auguste Reynaud. Sa fille Élise épousa un Vernière. C'est elle qui fit les plus intelligentes réparations du château, ce qui lui permet d'être aujourd'hui classé parmi les plus intéressants castels du Velay. La succession se poursuivit ensuite par les filles. Margueritte Vernière fille unique épousa Léonce Tézenas dont elle eut une fille, et ainsi de suite... jusqu'aux propriétaires actuels.

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