Le programme de la dernière séance du cours de sciences physiques avait annoncé un intéressant sujet d’étude, surtout au point de vue local. M. Reynaud se proposait de parler à son auditoire de substances que l’on peut appeler de première utilité dans la pratique, de corps qui nous rendent les services les plus précieux : la chaux, le plâtre, etc. ; ne sont-ils pas, en effet, indispensables à nos constructions ? N’y a-t-il pas un grand intérêt pour notre industrie à les produire sur place, si les éléments minéraux, mis par la nature à notre disposition dans notre sol, peuvent le permettre ?
On ne saurait rester indifférent à tout ce qui pet contribuer à développer, à augmenter la production industrielle d’un pays ou d’un département ; aussi constations-nous, vendredi dernier, l’empressement d’un nombreux public, où nous remarquâmes quelques hommes spéciaux.
[…]
“Les chaux hydrauliques artificielles ont permis à l’Etat de réaliser des centaines de millions d’économie sur les grands travaux des constructions submergées ! Ne serait-il pas possible de produire ici même, disait M. Reynaud, une chaux douée de l’hydraulicité ?”
Le calcaire et l’argile sont en présence dans les couches de l’abondant gisement de Ronzon. De leur mélange savamment combiné, de leur traitement rationnel par les procédés de cuisson les plus parfaits, doit, sans doute, résulter la précieuse substance que l’industrie réclame autour de nous.