Mot clé - Reconstitutions

Synthèse des reconstitutions de Théâtres optiques et des adaptations de Pantomimes lumineuses

A l'origine...

Émile Reynaud a revendu ou détruit l’ensemble de ses appareils et presque toutes les bandes de ses Pantomimes lumineuses, vraisemblablement autour de 1910.
Plusieurs reconstitutions de Théâtres optiques ont été réalisées à partir de 1945, mais ces appareils ne peuvent pas projeter les bandes originales qui sont trop fragiles. Deux solutions ont été choisies pour montrer ces images : la copie projetable à l'aide d'une reconstitution de Théâtre optique au format des bandes originales et l’adaptation au format cinématographique. Les copies projetables sont donc toutes liées à des reconstitutions de Théâtres optiques, les adaptations cinématographiques sont, elles, généralement liée à un documentaire sur Émile Reynaud ou sur le pré-cinéma.
Les adaptations cinématographiques réalisées par Julien Pappé et les Studios Magic-Films ont un statut indépendant.
Tous les décors pour les différentes reconstitutions et adaptations sont refaits.

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Vidéos autour du travail de Julien Pappé et du Studio Magic-Films

3 vidéos actuellement visibles en ligne sur la chaîne Vimeo de l'Association française du Cinéma d'animation et concernant le travail effectué par Julien Pappé et les Studios Magic-Films sur les Pantomimes lumineuses d'Émile Reynaud nécessitent quelques précisions et rectificatifs.

  • La première vidéo est un montage proposé par Tamara Pappé, fille de Julien Pappé, en accompagnement de l'adaptation de 1996 de la Pantomime lumineuse Pauvre Pierrot par Julien Pappé et les Studios Magic-Films. Ce montage inclut des passages des deux vidéos suivantes, ainsi que d'autres éléments.
  • Les deux vidéos suivantes ont été captées lors d'une Carte blanche offerte à Julien Pappé par le Forum des images le 5 janvier 2000 dans le cadre d'une série de rendez-vous, de janvier à juin 2000 autour du cinéma d'animation.

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Stephen Herbert, représentant d’Émile Reynaud au MOMI (Londres)

C'est avec une profonde émotion que j'ai appris le départ début septembre de Stephen Herbert. Il avait 71 ans et était de santé fragile depuis longtemps. Il fut un grand contributeur de la recherche sur les techniques autour de l'image animée et de la projection au sein de la Magic Lantern Society, du Museum of the Moving Image à Londres et impliqué dans de nombreux projets collaboratifs ou plus personnels, notamment autour de la figure d'Eadweard Muybridge ou de l'appareil dit Optilogue. Pour en savoir plus sur son parcours, je vous invite à aller lire l'hommage de Richard Crancle ou celui de Luke McKernan.

Pour ma part, il n'était alors qu'une des nombreuses petites pièces du grand puzzle multidimensionnel que sont les recherches autour d’Émile Reynaud, un des nombreux noms parmi ceux croisés dans les archives de l'association des Amis d’Émile Reynaud, quand nous nous sommes finalement rencontrés. C'était lors de l'exposition Lanterne magique et film peint, qui a eu lieue à la Cinémathèque française entre octobre 2009 et mars 2010. La joie de mettre enfin un visage sur son nom a dû se voir dans mon regard alors qu'il s'est présentaé à moi. Comme si la compréhension profonde que nous avions de la technique du Théâtre optique nous reliait déjà.

Stephen Herbert a en effet assuré les projections quotidiennes du Museum of Moving Image (MOMI), de la reconstitution de Théâtre optique réalisé par Paul Leeman, sur la commande de Pierre Levie entre 1987 et 1988. Cet appareil sera manipulé quotidiennement par plusieurs opérateurs qui se relaieront pendant une dizaine d’années. La copie projetable a été réalisée par Stephen Herbert à partir de 300 images redessinées sur les 636 images que comporte la bande originale de Autour d'une Cabine (et non pas de Pauvre Pierrot).
Lors de nos échanges, Stephen Herbert ne savait pas ce qu'était devenu cet appareil. Longtemps conservé dans les réserves du British Film Institute, cet appareil vient de rejoindre les collections des Archives françaises du film du CNC, grâce aux bons soins de Jean-Baptiste Garnero. Nous nous réjouissons à l'idée qu'il puisse à nouveau servir pour de nouvelles projections de Pantomimes lumineuses d’Émile Reynaud mais également pour d'éventuelles nouvelles créations.

Je reste infiniment reconnaissante à Stephen Herbert pour sa constante bienveillance lors de nos rencontres et dans nos échanges.