Le 28 octobre 1892[1], Émile Reynaud projette pour la première fois au public du musée Grévin à Paris, les Pantomimes lumineuses. Les Pantomimes, c'est à la fois l'ensemble du programme qu'il présentera jusqu'en 1900, mais aussi chacune des saynètes de dessins animés et par extension, leurs bandes de projection respectives.
Le spectacle des Pantomimes lumineuses d’Émile Reynaud a été inscrit au Registre Mémoire du monde de l’UNESCO[2] en 2015. Il s'agit d'un spectacle inédit dans lequel on retrouve des éléments préexistants des spectacles de lanterne magique et de la pantomime scénique. Émile Reynaud développe et complexifie les techniques de décomposition du mouvement déjà utilisées sur les jouets optiques et pour son Praxinoscope qui utilise le principe de la compensation optique[3]. Il écrit les scènes, peint les différentes phases du mouvement sur une bande souple, perforée et de longueur indéfinie qui préfigure la pellicule de cinéma. Il anime manuellement les images projetées à l'aide d’un appareil qu'il appelle le Théâtre optique, pour lequel il avait déposé un brevet le 1er décembre 1888. Les projections sont accompagnées d’une musique originale composée par Gaston Paulin.
Notes
[1] Le 28 octobre a été instaurée Journée mondiale du cinéma d’animation à l'initiative de l’Association internationale du film d’animation (Asifa), en hommage à la première représentation des Pantomimes lumineuses au Musée Grévin.
[2] Voir sur le site de l’UNESCO
[3] La Compensation optique chez Émile Reynaud, Christelle Odoux, Bulletin de Liaison de l’association Les Amis d’Émile Reynaud, n°47, Septembre 2011